Les ressources en eau du Var
Utilisées pour l’alimentation en eau potable
Environ 120 millions de mètres cubes sont prélevés chaque année pour l’alimentation en eau potable des communes du Var !
L’eau prélevée a plusieurs origines. Il peut s’agir d’une eau de surface, prise en rivière, retenues, ou d’une eau souterraine du type nappe alluviale, l’eau circule dans les alluvions d’un cours d’eau, ou du type nappe karstique, l’eau circule dans les fissures des roches calcaires.
L’origine des eaux prélevées pour l’alimentation en eau potable
Dans le Var environ la moitié des volumes utilisés provient d’eau de surface, l’autre moitié est issue des eaux souterraines.
Environ la moitié des communes du Var utilisent exclusivement des ressources en eau souterraine pour l’alimentation en eau potable et seulement à peine 10 % des communes sont alimentées par de l’eau de surface exclusivement.
Les eaux souterraines dans le Var
Les différentes zones du Var n'ont pas le même potentiel aquifère. On appelle « aquifère » une formation géologique contenant de façon temporaire ou permanente de l'eau. Elle est constituée de roches perméables et capable de la restituer naturellement et/ou par exploitation.
- le nord et l'ouest du Var, calcaires, ont une ressource souterraine abondante
- plusieurs nappes alluviales aux embouchures des principaux fleuves présentent un fort potentiel aquifère
- l'est et le sud-est, cristallins ou volcaniques, sont en grande partie imperméables, leurs ressources proviennent des retenues de surface.
- Les nappes karstiques en pays calcaires
Ces nappes de capacité très variable ont l’avantage d’être présentes dans la plupart des secteurs du département et notamment où il n’existe aucune eau de surface. Ces eaux sont en général distribuées après une simple stérilisation. L’impluvium est très souvent constitué par des massifs forestiers en zone naturelle ce qui facilite la préservation de la qualité des ressources.
Elles représentent environ un tiers des volumes prélevés pour l’alimentation en eau potable, mais plus de 80 % des points de captage !
Sous réserve de bien connaître les impacts du prélèvement sur les eaux de surface notamment en période d’étiage, ces ressources peuvent être davantage exploitées.
Le coût qui résulte des travaux de recherche, de réalisation et d’équipement du forage est très variable selon les caractéristiques des terrains traversés, la profondeur de la nappe et l’éloignement des zones de distribution.
- Les nappes alluviales
Ces nappes, présentes dans les alluvions qui accompagnent les principaux fleuves du département, sont exploitées au maximum de leurs capacités. Les prélèvements pour l’irrigation et pour les usages domestiques entrent parfois en concurrence de façon vive, pour l’Argens et le Gapeau notamment.
Les eaux de surface
Bien que le Var soit naturellement bien pourvu en eau souterraine, les eaux de surface représentent la moitié des ressources d’eau potable. Les eaux de surface sont de moins bonne qualité que les eaux souterraines car elles ne sont pas filtrées par le milieu naturel et sont vulnérables aux pollutions. Ces eaux de surface proviennent essentiellement de plusieurs retenues :
- Retenue du Verdon : l’eau est transportée grâce aux ouvrages de la Société du Canal de Provence (SCP) vers une grande partie des communes des bordures occidentale et littorale du département jusqu’à La Môle. Depuis 2013, les eaux du Verdon alimentent également le centre Var et l'Est varois.
- Lac de Saint-Cassien : cette retenue stocke surtout des eaux dérivées de la Siagne. L’eau est conduite dans le sud-est du département et vers l’aire dracénoise grâce aux ouvrages de la société du canal de Provence.
- Lac de Sainte-Suzanne : situé sur la commune de Carcès, cette retenue alimentée par le Caramy et l’Issole appartient à la ville de Toulon. C’est la deuxième ressource après le Verdon, en terme de quantité, exploitée dans le département pour l’alimentation en eau potable. Cela représentait 12 millions de mètres cubes prélevés en 2021, soit environ 10 % des volumes totaux prélevés pour l’alimentation en eau potable.
- Retenue de Dardennes : Elle est utilisée pour l’alimentation en eau potable de la ville de Toulon à qui appartient l’ouvrage.
- Retenue de La Verne : cette retenue appartient au Syndicat Intercommunal de Distribution d’Eau de la Corniche des Maures dont elle constitue une des principales ressources.
L’observatoire départemental des ressources pour l’alimentation en eau potable du Var
Le Département du Var est reconnu depuis les années 80 pour son expertise en hydrogéologie et pour sa bonne connaissance des ressources et des besoins pour l’alimentation en eau potable des communes varoises.
Compte-tenu du contexte actuel lié au changement climatique et de l'émergence de nouveaux besoins en eau, le Département du Var, l’Etat, la Région Sud, l’Agence de l’eau et l’Agence Régionale de Santé ont formalisé depuis 2016 leur volonté d'asseoir leurs décisions sur une base commune d’informations portant sur l'alimentation en eau potable, sur l’état des ressources disponibles, et sur les besoins en eau potable.
Ils se sont engagés collectivement à créer un outil facilitant la connaissance et les décisions sur les ressources en eau destinées à l’alimentation en eau potable du Var : l’observatoire départemental des ressources pour l’alimentation en eau potable du Var était né ! Cet observatoire est un outil multiforme de collecte et de partage des informations sur les services d’eau potable et sur les ressources en eau utilisées pour l’alimentation en eau potable des varois : création d’une base de données, études aux échelles intercommunales, études départementales…Tout ce qui contribue à l’amélioration de la connaissance est un élément de l'observatoire départemental des ressources pour l’alimentation en eau potable. Les données et indicateurs qu’utilise le Département dans ses études sont diffusés via des rapports de synthèse tel que celui de 2019.
Le département réalise également des études sur l’alimentation en eau potable à l’échelle intercommunale. Il s‘agit d’états des lieux très précis sur les ressources et les dispositifs de production d’eau potable utilisés par les intercommunalités et sur leur vulnérabilité à une échéance de 10 ans. L’objectif est de faire un point très précis sur les ouvrages utilisés, puis faire le bilan entre les besoins et les capacités de production des collectivités compétentes. Cela permet d’identifier les “points faibles” et les axes d’amélioration. Ce travail est partagé avec les services de l’eau des différentes intercommunalités avec lesquelles nous avons travaillé : la Métropole de Toulon Provence Méditerranée, puis plus récemment : Communauté d'agglomération de la Provence Verte, Communauté de communes de la vallée du Gapeau, et enfin Dracénie Provence Verdon Agglomération.
Ce type d’étude est une source d’informations précieuse pour les partenaires mais aussi pour les intercommunalités et intervenants sur le territoire en quête à la fois de la connaissance de l'historique, du présent et de prospective.
Etant donné les enjeux majeurs de la ressource en eau dans le Var qui dépasse désormais le seul enjeu “alimentation en eau potable”, le Département lance VAR EAU 2050 : cette démarche prospective a pour objectif d’identifier la vulnérabilité de l’alimentation en eau du département dans le contexte de changement climatique, tous usages confondus, et d’engager un travail sur les leviers d’actions possibles. Ce travail est la suite de nos précédents “schémas départementaux sur la ressource pour l’alimentation en eau potable”, élargis à tous les usages de l’eau : eau potable, eau pour l’agriculture, eau pour les entreprises, eau pour les loisirs …
Liens utiles :
Le site du contrôle sanitaire de la qualité de l'eau
