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L'abbaye de la Celle

Un véritable joyau de l'art roman

Le monastère bénédictin de La Celle, plus connu sous le nom d'abbaye de La Celle, est un monument emblématique de l'art roman provençal. Classé monument historique en 1886, il a été acquis en 1992 par le Département du Var.

Véritable joyau roman, l’abbaye de La Celle est un témoignage remarquable du développement de cet art dans le Sud de la France. Depuis 1992, date à laquelle le Département l’a acquise, une profonde restauration, en plusieurs étapes a été engagée. Elle vise à redonner au monastère, son aspect originel. Des campagnes de fouilles archéologiques ont accompagné chacun des chantiers de restauration. L'édifice d'origine abritait des moniales et des moines, placés sous l'autorité de l'abbé de Saint-Victor de Marseille. L'ensemble présentait deux églises accolées, Sainte-Marie pour les moniales et Sainte-Perpétue pour les moines, deux cloîtres distincts, ainsi que des jardins et des annexes.

À partir de 970, l’abbaye de Saint-Victor se développe pour devenir l’ordre religieux majeur en Provence. En 1011, les moines victorins reçoivent en donation des terres agricoles de l'ancien territoire de Brignoles sur lesquelles est érigée une église, dédiée à Sainte-Perpétue. La présence des moines est attestée à partir de 1074, date à laquelle apparaît le terme de cella, qui donnera plus tard son nom à la commune de La Celle. Une seconde église est construite, dédiée à Sainte-Marie, et un premier monastère féminin érigé à la fin du XIe siècle. Il est remplacé à la fin du XIIe siècle par le bâtiment conservé aujourd'hui. Le prieuré de La Celle s’affirme à partir du XIIIe siècle comme un monastère féminin important. Il a accueilli jusqu’à une centaine de moniales. Dans une lettre du 10 mars 1660, Mazarin, alors abbé de Saint-Victor, transfère le monastère de La Celle à Aix-en-Provence pour rétablir l'obéissance à la règle bénédictine, dont les moniales se sont progressivement éloignées. Les religieuses qui décident de rester à La Celle ne peuvent recruter de nouvelles novices. Le monastère connaît alors une lente déchéance, jusqu’au décès de la dernière moniale à la fin du XVIIe siècle. Malgré l’absence de religieux, le bâtiment a été entretenu par la population durant les siècles qui ont suivi.

Abbaye de la Celle - 9 place des Ormeaux 

Tél. 04 98 05 05 05

abbayedelacelle.fr